Son nom ne te dit peut-être rien, pourtant Aurélie Bresson est une figure importante dans le sport français. Sans cesse en mouvement, cette femme de conviction oeuvre pour l’égalité homme / femme, sur tous les terrains. Ses armes: son magazine Les Sportives, la fondation Alice Milliat, et beaucoup, beaucoup de motivation.
Hier à Nantes, la semaine dernière à Bourges (pour les états généraux du sport féminin), la jeune femme n’en finit pas de parcourir l’hexagone pour sa noble cause. Sa mission : faire bouger les lignes et conférer au sport féminin toute l’attention qu’il mérite. Une vocation chevillée au corps à laquelle la jeune femme dédie sa vie depuis huit ans maintenant.
Un magazine 100% sport féminin
La première concrétisation de ce combat est la création du magazine « Les Sportives », en 2016. Un pari ambitieux lié au constat criant d’inégalité de traitement médiatique entre hommes et femmes dans l’univers sportif. « À cette époque, lorsque je tapais « Sportives » sur un moteur de recherche, les premiers résultats étaient soit des voitures de courses, soit des classements de sportives les plus sexy ». Un résultat consternant face auquel elle ne peut rester immobile. « Plus qu’un magazine, nous avons créé une communauté autour d’un média de caractère».
Une audace et une détermination qui ne passent pas aperçus et qui la mènent à la tête de la fondation Alice Milliat. Tout au long de l’année, l’unique fondation européenne dédiée au sport féminin oeuvre pour mettre en place et accompagner des initiatives en faveur de la mixité sportive.

Une reconnaissance en marche
Si les inégalités sont encore importantes, Aurélie Bresson préfère voir le verre à moitié plein. Selon elle, pas de doute, l’évolution est positive. « On n’a jamais eu autant de femmes aux plus hautes sphères » s’enthousiasme-t-elle. Pour exemple elle cite le trio féminin aux commandes du sport français: Amélie Oudéa-Castera (ministre des Sports), Brigitte Henriques (présidente du Comité National Olympique)et Marie-Amélie Lefur (présidente du Comité Paralympique).
La reconnaissance est en marche, mais il y a encore du travail. « Il faut que les femmes montent les échelons ». On part de loin mais le retard, bien que toujours énorme, se rattrape peu à peu. « Ça bouge et ça s’accélère depuis 4-5 ans » se réjouit Aurélie Bresson. Son travail acharné depuis toutes ces années, n’y est certainement pas étranger.

Photo 1 :© Yannick Revel
Photo 2 : Aurélie Bresson, lors d’une conférence sur le sport / Instagram @aureliebresson
Photo 3: Aurélie Bresson en compagnie de la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castera / © Marie Lopez Vivanco