Toulouse – La Rochelle. La finale du Top 14 semblait écrite à l’avance depuis de nombreuses semaines. Ce samedi après-midi, les Jaune et Noir ont permis à cette affiche de rêve de voir le jour. Dans un match où ils ont fait le plus dur avant la pause, les Maritimes se sont défaits de l’Union Bordeaux-Bègles 24 à 13.
Le favori a répondu présent. Dans cette deuxième demi-finale du championnat de France, La Rochelle se savait attendu après son titre européen remporté le mois dernier. Et les Maritimes n’ont pas failli. Au terme d’un match globalement maîtrisé, ils se qualifient pour la finale au Stade de France où ils retrouveront le Stade Toulousain, leur bête noire sur les dernières saisons.
Pourtant cette rencontre avait mal débuté pour les hommes de Ronan O’Gara. Après seulement trois minutes de jeu, ce sont leurs voisins bordelais qui ouvraient la marque, grâce à la botte de Matthieu Jalibert (0-3). Mais cette équipe rochelaise ne panique plus quand vient l’odeur des trophées. Alors, méticuleusement, elle a enclenché la marche avant pour rouler sur son adversaire du jour. Comme souvent, ce fut par les avants et la puissance physique que les Maritimes ont su faire la différence.
Malgré son retard, ils ne prennent pas les points en première période. Un choix du staff, comme l’a révélé Sébastien Boboul, entraîneur adjoint, qui s’avérera payant. Grâce à une pénaltouche et un groupé pénétrant dominant, les Jaune et Noir se mettent dans l’avancée. Après quelques temps de jeu, Tawera Kerr-Barlow saute sa passe pour trouver son ailier Dillyn Leyds. Ce dernier n’a plus qu’à s’écrouler dans la terre promise pour permettre aux siens de prendre le score (7-3, 10e). Bis repetita dix minutes plus tard, quand le paquet d’avants rochelais va envoyer le talonneur Pierre Bourgarit derrière la ligne après un maul dévastateur.
une avance acquiseen 1ère période
Avec onze points d’avance, les deuxièmes de la saison régulière ne vont pas vouloir gérer mais bien enfoncer le clou. Et ce sera par un génial main-main entre Grégory Aldritt et Paul Boudéhent que la faille dans la défense unionaise sera trouvée. Le troisième ligne aile s’étend de tout son long pour inscrire la troisième banderille de la rencontre et donner un avantage conséquent à ses partenaires à la pause (21-3).
Mais Bordeaux a montré lors de son barrage face à Lyon qu’il ne s’avouait jamais vaincu. Revenus avec de meilleures intentions, les sixièmes de la saison régulière vont alors réduire la marque grâce à une nouvelle pénalité de leur ouvreur international.
Puis, moins de dix minutes après le début de ce second acte, les partenaires de Jefferson Poirot vont bien croire que le pilier international a inscrit l’essai de l’espoir. Ce ne sera pas le cas, mais peut-être mieux, car le ballon porté ayant amené le droitier derrière la ligne s’est vu écrouler par Paul Boudéhent. Double peine pour les Rochelais : essai de pénalité et carton jaune contre le joueur rochelais.

un 1er brennus à portée de main
Huit points d’écart, une demi-heure à jouer et tout reste à faire pour désigner l’équipe qui affrontera Toulouse samedi prochain. En confiance, les Bordelo-béglais vont jeter toutes leurs forces dans la bataille, mais sans jamais trouver la faille dans le mur rochelais. Malgré quelques frayeurs, le double champion d’Europe en titre va réussir à conserver son avantage, et même à l’agrandir grâce à une pénalité d’Antoine Hastoy (24-13). Sur leur dernière action, les hommes de Julien Laïrle vont tenter de réduire la marque après la sirène mais un ultime en-avant mettra fin à leurs rêves de titre.
Un succès logique pour les Rochelais, qui voudront soulever leur premier titre de champion de France de leur histoire. La tâche sera loin d’être simple face au club le plus titré dans l’Hexagone, le Stade toulousain. De leur côté, l’aventure s’arrête une nouvelle fois pour l’UBB. Défait pour la troisième saison consécutive à ce stade de la compétition, Bordeaux n’a pas démérité mais pourra s’en vouloir d’une première période où ils n’auront pas su mettre à mal leurs adversaires.
Photo 1 : Instagram @ubbrugby
Photo 2 : Instagram @staderochelais