L’efficacité a fui le Toulouse Football Club ce samedi 2 mai à l’occasion de la 33e journée de Ligue 1. La troupe de Philippe Montanier (12e) s’est inclinée (0-1) à domicile face au RC Lens (3e).
Un stade à guichets fermés, des conditions météo parfaites, une Coupe de France en poche, un maintien « théoriquement » acquis. Que demande le peuple ? Le TFC voit la vie en rose. Ce mardi 2 mai, trois jours après la finale de la Coupe de France remportée avec brio face au FC Nantes (5-1), l’heure était encore à la fête du côté des Violets. Et cela s’est fait ressentir dès l’entrée des joueurs sur le jardin du Stadium à l’échauffement, accueillis comme des héros par les fans du Tef. « On a gagné la Coupe de France ! », chantait à tue-tête le public toulousain.
Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Les protégés de Philippe Montanier ont dû rebasculer en mode Ligue 1 à l’occasion de la réception du RC Lens. Un gros morceau du championnat, toujours aussi séduisant et impressionnant, qui occupe la troisième place de Ligue 1 et qui comptait bien venir jouer les trouble-fêtes sur les bords de la Garonne. Il faut dire que les Sang et Or jouaient gros. En cas de victoire, ils avaient l’occasion de revenir à une longueur de l’Olympique de Marseille.
une équipe "bis" surprenante
72 heures après le sacre en Coupe de France, Philippe Montanier avait décidé de chambouler son XI de départ. Brecht Dejaegere, Thijs Dallinga et Zakaria Aboukhlal (pour ne citer qu’eux) se sont retrouvés sur le banc des remplaçants. L’ancien technicien du Stade Rennais a donné du temps de jeu à Moussa Diarra, Warren Kamanzi et même au jeune Kevin Keben. Bon nombre d’observateurs du ballon rond s’attendaient alors à un match à sens unique avec des Toulousains rêvant encore de la Vieille Dame. Eh bien non. Décomplexés, les Téfécistes ont attaqué la partie tambour battant sous l’impulsion de son virevoltant côté gauche avec Warren Kamanzi et Farès Chaïbi.
Discret depuis son arrivée en janvier dernier, le suisse Vincent Sierro s’est également montré à son avantage, prenant notamment le relais du maestro Branco van den Boomen laissé sur le banc au coup d’envoi de la rencontre. Mais contre le cours du jeu, c’est bien le RC Lens qui a ouvert le score grâce à une tête croisée de Loïs Openda (1-0, 35’), servi dans la surface de réparation par Massadio Haïdara. Clinique.

le réalisme offensif et la solidité défensive de lens
Au retour des vestiaires, la machine toulousaine a ronronné, peinant à déséquilibrer la défense de fer toujours aussi solide des Sang et Or. Plus inquiétant encore, les Nordistes étaient plus proches du break que les Haut-garonnais de l’égalisation. Loïs Openda a donné le tournis à Logan Costa, lui qui était en plein rêve éveillé, planant sur le nuage de son doublé en finale. Sentant que son TFC avait besoin d’un second souffle, Philippe Montanier a dégainé ses meilleures cartes avec les entrées en jeu du maestro Branco van den Boomen, du capitaine Brecht Dejaegere ou encore du serial-buteur néerlandais Thijs Dallinga.
Les vainqueurs de la Coupe de France ont poussé de toutes leurs forces dans le money-time. En vain. Sans fulgurances, le RC Lens s’est imposé en faisant parler son réalisme. Les partenaires de Seko Fofana enregistrent un sixième succès sur ses sept derniers matchs. Les Violets enchaînent quant à eux un cinquième revers de rang à domicile en championnat. Mais ne vous y trompez pas. L’essentiel est ailleurs : le TFC a gagné la Coupe de France ! Et c’est bien ce que retiennent les fans du Tef. En témoigne leur magnifique communion avec les joueurs après la rencontre. La fête n’est pas encore terminée à Toulouse…

Images: Twitter @toulousefc