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Carla Arbez, l’avenir du rugby féminin en France

A la veille du crunch face aux anglaises, devant plus de 50.000 personnes à Twickenham, nous avons rencontré Carla Arbez, la révélation de ce tournoi des 6 Nations féminin. La jeune demi d’ouverture de ce XV de France et du Stade Bordelais nous raconte son parcours et sa vie de sportive de haut niveau. 

des poussins au xv de france

A 23 ans, Carla Arbez évolue au poste de demain d’ouverture au Stade Bordelais depuis la saison dernière. En parallèle, elle a suivi une Licence de Staps avant de se spécialiser dans le sport santé. Un domaine de compétence qu’elle continue de développer en parallèle du rugby, également au sein du club du Stade Bordelais.
Son parcours rugbystique débute à l’âge de 7 ans, d’abord avec les garçons à L’ile d’Oléron pendant 5 ans, puis à la Rochelle au sein de la section sportive jusqu’à sa 3ème. Repérée ensuite par le pôle espoir de Toulouse, elle part dans la vielle rose pour ses années lycée. Elle intègre ensuite le pôle France de Marcoussis, où elle est appelée régulièrement.

En club, elle effectue ses années cadette au Stade Bordelais avant d’enchainer sur 3 saisons à Bayonne, à l’ASB, avant de revenir l’année dernière au stade bordelais.
C’est lors du premier match du Tournoi 2023 que Carla honore sa première cape internationale, face à l’Italie.  Lors de cet important rendez-vous, elle prouve son talent et son inspiration en inscrivant notamment un essai. Le second match contre l’Irlande est l’occasion pour elle de confirmer. Elle enchaine
les gestes techniques avec classe et elle est même est décisive sur l’essai de Boujard en distillant un coup de pompe judicieux dans une zone morte de la défense irlandaise. Des performances qu’elle confirme lors de son entrée en jeux face aux écossaises.
« Avant tout je suis fière d’avoir pu participer aux 3 premières victoires dans ce 6 Nations. Je ne m’attendais pas à être appelée pour le Tournoi donc il s’agit d’une très bonne surprise, je me suis très vite sentie bien et à l’aise que ça soit avec le staff ou le reste de l’équipe, les dernières semaines sont à fond la caisse mais tout en positif ».
Enthousiaste, la jeune bordelaise s’est rapidement intégrée dans le groupe France.  « Étant dans les nouvelles, je n’ai aucunement ressenti de différence entre les 2 générations, on est une équipe, avec un esprit de groupe, et tout est fait pour qu’on ressente la légitimité d’être là aujourd’hui. Ça a fait du bien même aux anciennes qu’il n’y ait pas de barrière, il fallait aussi apporter un peu de jeunesse en vue de la coupe du monde à venir ».

Des objectifs à long terme

L’arrivée en équipe de France est loin d’être un aboutissement pour la compétitrice.  « Je suis arrivée à Bordeaux l’an dernier pour me challenger. Pour ça quoi de mieux qu’une grande ville, qu’un club avec gros projet. J’avais envie de concurrence et d’objectifs. Avec ce club je n’ai pas été déçue, le staff est au top, le groupe aussi, et surtout nous rêvons de titres. En ce qui me concerne je cherche toujours à prendre du plaisir sur le terrain tout arrivant à performer, à viser toujours plus le haut niveau. Même si cette année ça s’est pas concrétisé, à long terme pourquoi pas signer un contrat fédéral et continuer à Bordeaux où je me sens super bien. (…) Un contrat fédéral est signé avec la fédération et permet la reconnaissance du statut de joueuse professionnelle, permettant de vivre du rugby, qui s’oppose au contrat en club qui s’assimile à un genre de contrat semi pro. Enfin, j’ai bien entendu en vue la prochaine Coupe du Monde qui pourrait être une véritable consécration ».

une ambassadrice du rugby féminin

De par son parcours, Carla a le regard très lucide sur la situation du rugby et plus généralement du sport féminin. Les différences sont encore énormes selon que le pratiquant soit une fille ou un garçon. 
« Quand tu es gamine, tu commences le rugby ou beaucoup d’autres sports et tu joues avec les garçons, c’est mixte. Justement, j’avais une bande de copains qui y jouait, j’ai voulu les suivre et ça m’a vraiment plu. Au final quand j’ai dû arrêter avec les garçons j’ai été triste et j’ai failli stopper le rugby car je ne voulais pas jouer avec les filles. J’ai eu une année de transition puis au final en allant sur La Rochelle et Toulouse, j’ai vu des filles qui aimaient vraiment ça et je me suis pris au jeu, sans regret aujourd’hui ».

« Pour tous, il y a un cursus particulier qui permet d’aller vers le haut niveau. Mais, ça ne se passe pas de la même manière pour les filles que pour les garçons. Par exemple, les garçons intègrent le pôle France à l’année, tandis que nous, en rugby féminin, nous nous retrouvons que quelques périodes par an afin de continuer à étudier en parallèle, car eux sont déjà quasi pro ou semi pro avec leurs clubs. L’investissement à 100% est donc quelque chose de plus compliqué. Et en club justement, il n’y a pas d’équivalent féminin aux centres de formation que connaissent les garçons vers 18 ans ».

« Aujourd’hui au Stade Bordelais j’ai un poste aménagé, car j’ai souhaité conserver un pied dans le monde du travail car on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve niveau sportif. J’ai donc négocié un 35h avec le club, qui englobe aussi quelques heures en sport santé et le reste c’est mon temps d’entrainement. Ils m’emploient et je joue pour eux, c’est un super compromis. Pour la suite aussi il est selon moi important de toujours garder en parallèle le boulot, car quoiqu’il en soit je ne pourrai jamais en vivre toute ma vie. »
En effet selon Carla, vivre de sa passion n’est malheureusement pas quelque chose de facile pour ces joueuses de rugby. « La majorité d’entre nous mise quand même beaucoup sur le double projet (études ou emploi à coté). Celles qui ont le contrat fédéral vivent du rugby car elles sont bien payées, s’entrainent tous les jours. Mais c‘est seulement une trentaine de filles en France. Quant aux autres c’est les clubs qui apportent beaucoup mais c’est moindre (logement, boulot…) donc non on ne peut pas dire qu’on en vive. Le fossé sur le plan financier entre Hommes et Femmes est vraiment énorme. »

En revanche la joueuse de l’équipe de France n’a pas manqué de rappeler les avancées que connait le rugby féminin, et notamment son développement dans notre société. «Il est vrai que l’image reste avant tout historiquement masculine. Mais c’est cool car le rugby féminin commence à être de plus en plus suivi, il y a plein de gens, même d’anciennes générations qui commencent à s’y mettre. Niveau communication par exemple, les médias commencent à s’y intéresser, on passe maintenant sur France 2. Il y a aussi un vrai progrès du côté de la Fédé aussi depuis 2/3 ans, et ça commence à se ressentir dans les stades aussi »

Photos: © Julien Poupart / France Rugby

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