Après une série de trois défaites (à Perpignan, à Anoeta face à Pau puis à La Rochelle), l’Aviron Bayonnais retrouve enfin son jardin. Son manager Grégory Patat se méfie énormément de Montpellier, une grande équipe avec de nombreux internationaux.
À quatre journée de la fin du championnat, Bayonne retrouve son antre de Jean Dauger. Un rendez-vous important pour les basques désireux de se racheter face à leur public après la désillusion d’Anoeta. “On veut montrer notre caractère, montrer que c’est notre territoire” assure Grégory Patat. “On sait que les montpelliérains arrivent avec beaucoup d’intentions. Nous on veut montrer que c’est notre jardin et rester invaincus ici”.
dernière chance pour le MHR
Suite à la défaite à domicile face à Castres, les heraultais n’ont plus le choix. Ce match à Bayonne représente leur dernière chance de pouvoir défendre leur titre de champion de France. “Quand j’analyse leur effectif et le nombre d’internationaux… c’est un club avec des joueurs de qualité et généralement les grandes équipes savent se retrouver sur des grands rendez-vous”.
Pour ce match, le déplacement à La Rochelle le week-end précédent fait office de répétition générale. “Ce sont deux équipes qui se ressemblent, l’une est dans une belle dynamique, l’autre est championne de France mais a du mal à confirmer. Il y a aura de la densité et c’est à nous d’imposer notre jeu afin de maitriser notre match de demain”.
un seul N°9 de métier
Pour cette fin de saison, le club bleu et blanc devra plus que jamais compter sur la recrue Maxime Machenaud. Au centre des attentions depuis le début de la saison, l’international aux 38 sélections n’a pas vraiment convaincu cette année. Désormais, suite à la blessure de Guillaume Rouet (trois côtes cassées, indisponible jusqu’à la fin de la saison), l’ancien racingman demeure le seul spécialiste à son poste dans l’effectif. “Maxime reste un grand joueur et les grands joueurs se retrouvent dans les grands rendez-vous. Aujourd’hui, Guillaume est absent et il est le seul joueur expérimenté au poste. Il sait ce qu’il a à faire demain”.
Pour le suppléer an cas de besoin, c’est Thomas Dolhagaray, sur le banc, qui assurera la doublure pour les deux postes de la charnière. “On va faire avec Thomas, il a travaillé dans ce sens cette semaine. J’ai estimé qu’envoyer un jeune 9 était plus risqué par rapport au repositionnement de Thomas sur ce poste”. D’autant plus que la mêlée n’est pas totalement inconnue pour le joueur originaire de Larresorre qui a déjà évolué à ce poste en catégorie jeune.

En cas de victoire, l’Aviron Bayonnais pourrait se remettre à rêver de phases finales. Mais le manager gersois relativise. “Dans notre position, avec six points de retard à quatre journées de la fin, il ne faut pas se leurrer. D’autant plus que les équipes devant nous sont programmées pour jouer à ce niveau et elles ont un savoir-faire dans la rotation de l’effectif et la gestion des matchs à enjeu. Mais c’est clair que si on maitrise demain avec une victoire, on verra aussi ce qu’ont fait nos concurrents devant. Si cela nous rapproche, cet espoir pourra perdurer. Mais si les équipes de devant performent toujours, ce sera plus compliqué”.
Photos: © Yannick Revel / Chocolatine Média