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Manifestation du 28 mars à Toulouse, une mobilisation contre la réforme des retraites mais pas que…

Cinq jours seulement après les mobilisations du 23 mars, les manifestants toulousains décidaient de récidiver et déferlaient de nouveau dans les rues de la Ville Rose. Une mobilisation de nouveau marquée par la présence de nombreux jeunes, mais également par de multiples affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants. Retour sur cette manifestation particulière.

Une ambiance crispante

Mémoire oblige, la municipalité de Toulouse s’était préparée au pire en cette nouvelle journée de mobilisation. Cinq jours seulement après la manifestation du 23 mars, qui s’était terminée par de nombreuses altercations entre les forces de l’ordre et les manifestants ainsi que de lourdes dégradations dans les rues, une nouvelle marche était organisée ce mardi soir dans le cadre de la lutte contre la réforme des retraites. Une marche dont le tracé était semblable à la dernière, avec un départ prévu à 15h du quartier Saint-Cyprien et une arrivée prévue aux Allées Jean Jaurès. Tout comme les manifestants (au nombre de 150 000 selon les syndicats, 25 000 selon la police), le soleil et la chaleur étaient au rendez-vous.

Une belle après-midi qui ne reflétait pas vraiment l’atmosphère ambiante au sein du cortège qui, contrairement à la dernière fois, sentait que la tension allait rapidement monter suite à la dernière mobilisation et quelques jours seulement après les affrontements de Sainte-Soline. Au cœur du cortège, il était d’ailleurs facile d’apercevoir des pancartes qui ne concernaient plus que la réforme des retraites, mais également les violences policières ou encore le pouvoir d’achat. « Nous, nous sommes principalement là pour manifester suite au passage en force de la réforme des retraites. Mais on se joint aux autres causes aussi » me confessent quelques étudiants présents au départ du cortège qui, après quelques minutes de retard, démarrait en musique.

Un cortège rapidement divisé

Malgré les quelques chants entonnés par les différents syndicats et repris par la foule, la tension était palpable à l’approche du quartier Compans Caffarelli. Les premiers camions des CRS étaient visibles et les chants se tournaient davantage sur eux : « Tout le monde déteste la police » grondait alors la foule, tandis qu’un groupe agitait un mannequin déguisé en CRS, représenté pendu au bout d’un poteau électrique. Moins d’une heure après le départ du cortège, ce dernier était obligé de se stopper brusquement. Pendant quelques minutes, l’incompréhension régnait à l’arrière du flot de manifestants avant que quelques-uns ne s’offusquent : « Ils coupent le cortège en deux !« . Les CRS venaient en effet de couper la foule en deux à l’aide de leur canon à eau, avant de s’introduire entre la tête du cortège et la partie arrière de ce dernier.

De nouvaux affrontements

Une stratégie surprenante de la part des hommes en armure qui tranchaient ainsi dans le vif, suscitant l’indignation de la foule. Les premiers projectiles s’envolaient et déjà, les gaz lacrymogènes pleuvaient sur la foule. Les gens tentaient tant bien que mal de se frayer un chemin entre la fumée, en vain. Quelques courageux naviguaient à travers les épaisses fumées afin de distribuer du sérum physiologique, ou de porter secours à ceux qui étaient plus gravement touchés. Au milieu de la masse, dans le chaos général, un homme âgé tient faiblement sa tête qui saigne abondamment. Il a « reçu un projectile lancé par les CRS » assure-t-il. Inquiétés par l’ambiance générale, les différents syndicats annoncaient même la fin du cortège officiel. Pas suffisant cependant pour stopper la foule.

Un "ras-le-bol" général

Toujours sous les échanges de projectiles, manifestants et CRS progressaient lentement jusqu’aux Allées Jean Jaurès, sous le même schéma que la manifestation du 23 mars. Les dégradations se multipliaient ça et là, et les CRS finissaient par séparer complètement la foule, qui se divisait en petits groupes au travers des étroites rues toulousaines. Dans ce jeu du chat et de la souris, les manifestants semblaient pourtant prendre l’avantage et après de nombreux détours, une bonne partie de la foule finissait par regagner les Allées Jean Jaurès, désertées par les forces de l’ordre. Portés par cette « victoire », certains manifestants décidaient de prendre les commandes et haranguaient la foule : « Tous au Capitole !« . Le groupe se mettait alors en route d’un pas décidé, rythmé par une enceinte crachant de la musique à plein régime.

Mais alors qu’ils progressaient à travers les ruelles bondées de touristes et de shoppers, de nombreux camions arrivaient à toute vitesse et les CRS se déployaient au pas de course pour tenter d’encercler les derniers fauteurs de troubles. Une véritable course poursuite s’en suivait alors et les hommes en armure procédaient à l’arrestation des quelques malheureux qui n’avaient pas réussi à fuir assez rapidement. Quelques minutes plus tard et après de nouveaux détours au cœur des petites rues bordant le Capitole, seulement quelques dizaines de manifestants s’étaient retrouvés sur la place phare de la ville. Notamment quelques manifestants plus âgés, pestant contre la situation actuelle : « Les CRS nous ont empêchés de manifester correctement ! Mais on lâchera pas ! Ce n’est plus qu’une simple question de réforme des retraites. Aujourd’hui on manifeste pour dénoncer le ras-le-bol général ! Ces mobilisations, c’est aussi contre les violences policières, le passage en force et anti-democratique de la réforme, l’absence de réponses au changement climatique et contre la flambée des prix ! Ce n’est plus vivable ! On manifeste pour nous, mais aussi pour nos enfants. Et on ne lâchera rien !« .

Une fin de manifestation précoce

Après plusieurs minutes passées sur la place du Capitole, les derniers manifestants décidaient de rejoindre une centaine d’autres, toujours massés aux Allées Jean Jaurès. Là-bas, les CRS encerclaient un dernier groupe plutôt calme malgré les quelques provocations bon enfant de la foule envers les forces de l’ordre, qui ne tardaient d’ailleurs pas à tourner les talons pour rallier l’arrêt Jeanne d’Arc, dernier lieu d’affrontements entre la foule et les CRS. Certains cris s’élevaient alors : “On tient Jean Jaurès !”.

Images: © Roman Wojtanowski / Chocolatine Média

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