« On s’est battus pour la gagner, on se battra pour la retrouver. » La retraite à 60 ans, c’est ce qu’étaient venus réclamer les quelques 24 000 manifestants présents aujourd’hui à Bayonne. Dans le cortège, des familles, des associations mais aussi des chefs d’entreprise venus pour protester, une nouvelle fois, contre la réforme des retraites.
24 000 manifestants rassemblés selon les syndicats
Dans la foule, on réclame « le retour de la retraite à 60 ans » et la « démission du gouvernement, » entre autres. Une semaine après l’annonce d’Élisabeth Borne et l’utilisation de l’article 49.3 pour faire passer la loi sur la réforme des retraites, les bayonnais ont une nouvelle fois battu le pavé.
La manifestation a débuté ce matin à 5h15 avec une opération de blocage sur le site de Txik Txak, d’où partent tous les bus. D’autres manifestants se sont ensuite rassemblés à 10h30 Place Saint-Ursule, à l’appel de plusieurs syndicats. Dans la foule compacte, des banderoles de la CGT ou d’Alda, mais également d’associations étudiantes. Tous sont venus « crier leur colère » et « restaurer leurs droits ». A leur côtés, des parents avec leurs enfants mais également quelques hommes cagoulés.
Des affrontements et plusieurs interpellations
Aux environs de 11h30, des premiers jets de pétards commencent à retentir et déjà, la tension monte d’un cran. Les manifestants prennent ensuite la direction du rond-point du Grand Basque où des CRS les attendent. Là, des heurts commencent à éclater. Certains manifestants veulent aller « bloquer l’A63 » tandis que d’autres sont là pour en découdre. « Tout le monde déteste la police » crie un homme. Face à la foule en colère, les CRS commencent à jeter des gaz lacrymogènes et après quelques affrontements, finissent par disperser la foule.
En fin d’après-midi, le parquet de Bayonne a confirmé l’interpellation de cinq personnes pour « attroupement en vue de commettre des violences ». Une journée sous-haute tension donc, mais qui n’a pas entamé la motivation d’un bon nombre de manifestants, déterminés à « continuer la lutte ».
