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Plongée au Cœur de la manifestation du 23 mars à Toulouse

Alors que les manifestations se sont déroulées un peu partout à l’échelle nationale, Toulouse a été le centre d’une mobilisation historique. Entre cortège record et affrontements violents, retour sur la manifestation toulousaine.

15h - départ du cortège

Toulouse avait promis de répondre à l’appel des manifestations prévues pour ce 23 mars et ce fut le cas. Les bus ne circulaient plus en ville, les métros étaient bondés et la difficulté pour rejoindre le quartier Saint-Cyprien, lieu de départ du cortège, laissait déjà présager d’une foule conséquente de manifestants. Après de longues minutes à tenter de me frayer un chemin au milieu du torrent de manifestants, j’arrivais enfin à sortir du métro et regagnais la surface afin de me joindre à l’imposant cortège qui commençait aussitôt sa marche au cœur de la Ville Rose. L’ambiance y était festive et rapidement, les premiers chants s’élevaient depuis les différents groupes syndicalistes, joyeusement repris par une bonne partie de la foule, qui s’étendait à perte de vue dans les grandes allées de la ville.

En levant la tête, on s’apercevait d’un nombre important de pancartes, rivalisant toutes d’ingéniosité. L’un tenait une affiche sur laquelle on pouvait lire “Elisabeth dépasse les Borne”, l’autre exhibait une poupée gonflable portant un masque à l’effigie d’Emmanuel Macron. Les jeunes, présents en nombre sur la fin du cortège affichaient eux-aussi de nombreuses pancartes (“Bouffe ma chatte, pas ma retraite” ou encore “Parce que c’est notre rejeeet !”), tout en défilant à l’arrière d’une remorque équipée d’une large baffle décorée d’une citation de Coluche et crachant de la techno endiablée. Ici, jeunes et moins jeunes dansaient ensemble, riaient ensemble et parlaient ensemble, de sorte à ce que rapidement, les premières rumeurs sortent : “Il paraît que le début du cortège se trouve déjà à Compans-Caffarelli !”, lieu situé plus d’un kilomètre devant sur le parcours du cortège.

17H30 - Premiers affrontements

En remontant le cortège, ce qui n’était encore que rumeur se confirmait et j’apprenais qu’une partie du cortège était déjà arrivée à Arnaud Bernard, l’un des derniers points du circuit. Cela faisait désormais plus de deux heures que le cortège défilait et que la musique et la bonne ambiance ne faiblissaient pas. Mais en arrivant du côté d’Arnaud Bernard, l’air devenait difficilement respirable et les musiques laissaient peu à peu place aux chants hostiles aux forces de l’ordre. Les CRS avaient envoyé les premiers gaz lacrymogènes que les vents charriaient rapidement sur la foule. La majeure partie du cortège se dispersait d’elle-même mais quelques milliers de personnes faisaient face, se masquant le visage du mieux possible pour tenter d’éviter les irritations.

Les premiers casseurs apparaissaient aussi et les abribus et panneaux publicitaires volaient en éclats. Quelques feux de poubelles étaient aussi allumés et la tension était clairement montée d’un cran. Suite à une deuxième vague de gaz lacrymogènes, la foule était contrainte de reculer et s’amassait dans les ruelles adjacentes, gazées à leur tour. Les personnes les plus âgées tentaient alors de se réfugier chez elles, tandis que certains manifestants hurlaient aux autres de ne pas courir, pour éviter les mouvements de foule. La manifestation prenait une toute autre tournure et le chaos commençait dans les rues toulousaines. On entendait des gens tousser et des mères demander à leur enfant de quatre ou cinq ans d’accélérer le pas pour tenter d’éviter les gazs. Les CRS avançaient, nettoyant les rues des quelques manifestants dispersés de leur canon à eau.

19h - La ville rose s'embrase

Alors que les forces de l’ordre avaient réussi à diviser le cortège et à repousser la grande majorité des manifestants, les différents groupes ont finalement contourné ces derniers au travers des petites ruelles, parvenant à se regrouper une nouvelle fois, au cœur de l’allée Jean Jaurès. Encerclés ici, les manifestants recommençaient à chanter et à jouer de la musique, accompagnés des casseurs qui parvenaient à abattre quelques feux de circulation. Les feux de poubelle et de mobilier urbain se multipliaient et les pompiers étaient forcés de vérifier la ville ruelle par ruelle.

Après une énième charge des CRS, ce qu’il restait du cortège était forcé de se réfugier dans la gare Matabiau, d’où ils étaient vite extirpés. Le groupe se séparait alors et seule une poignée de manifestants tentaient de rejoindre la place du Capitole. Dans les rues, les différentes rixes ont laissé de nombreuses traces au cours de la soirée, provoquant la colère des élus qui n’ont pas hésité à communiquer sur les dégradations du centre-ville.

Une manifestation historique

Au final, cette manifestation au cœur de la Ville Rose restera comme l’une des plus marquantes de ces dernières années. Selon la CGT, près de 150 000 personnes ont défilé dans les rues toulousaines ce qui en ferait la plus grosse mobilisation toulousaine depuis le début des rassemblements contre la réforme des retraites. À 22h, on dénombrait également près de 33 interpellations.

Photos : © Roman Wojtanowski

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