A 48 heures de la grande fête organisée à San Sebastian, joueurs et coachs de l’Aviron Bayonnais restent hyper concentrés. Si l’excitation est bien là, le groupe reste concentré sur son rugby afin de réussir cet examen de passage vers une autre dimension.
Une météo printanière, un grand stade plein à craquer, cette réception délocalisée de la Section Paloise ressemblerait presque à un match de phases finales. Mais les joueurs ne s’y trompent pas. “Ça y ressemble mais on n’y est pas encore” tempère Camille Lopez. Bien sûr, l’excitation est palpable. “C’est un match special, on a tous envie de le jouer celui-là” reconnait le capitaine Denis Marchois. Une envie qui se traduit par une concentration ressentie par le manager Grégory Patat. “Toute la semaine, il y a une application et une implication supplémentaire, on sent que c’est un match particulier face à des palois qui vont jouer leur survie”.
postuler pour le top 6
A leurs yeux, si le match est particulier, ce n’est pas à cause de la délocalisation mais plutôt du contexte sportif. Les deux équipes sortent de trois semaines sans Top 14 et postulent avec des enjeux différents. Pau doit éviter ce terrifiant Access Match qui a tant coûté aux basques deux ans auparavant. Jouant leur survie, ils vont arriver le couteau entre les dents face à des bayonnais pour qui le rendez-vous signifie bien autre chose. “Ce sera un match synonyme de bascule pour nous, en cas de résultat positif, on postule clairement pour les 6 premières places”, analyse le coach gersois.
Au delà de l’aspect événementiel, l’enjeu est bien ailleurs et la vérité sera sur le pré. Pour cette rencontre, la préparation n’a en rien différé par rapport aux habitudes. “C’est un match comme les autres, une rencontre classique de championnat” relativise Camille Lopez. Une opposition dont aucune des équipes n’avaient réussi à prendre l’avantage lors du match aller au Hameau (22-22). Mais si son classement est peu flatteur, les basques se méfient des béarnais.
soigner l'entame de match
”Pau est une équipe capable du meilleur comme du pire. Capable de très belles choses quand ils vont tous dans la même direction. Ils peuvent jouer un très bon rugby comme passer totalement à côté d’une rencontre” résume Denis Marchois. Pour ne pas se faire piéger, il faudra être attentif aux premières minutes. L’entame de match sera capitale pour ne pas reproduire les erreurs constatées en Catalogne lors de la précédente journée. “A Perpignan, on était partis avec l’intention de gagner et on est passé à coté” avoue Camille Lopez. “Ça reste une défaite à l’extérieur mais elle est rageante car la première mi-temps est catastrophique” poursuit le souletin.

Soucieux de bien faire, le groupe semble sur de sa force et ne semble pas, pour le moment, oppressé par la présence des 39000 personnes dans la Reale Arena. Car même si le match ne se joue pas à Jean Dauger, “ça reste un terrain de rugby avec des poteaux de chaque coté et une ligne au milieu. Il faut dédramatiser la chose” selon le demi d’ouverture.
Si le contexte est fabuleux pour la construction du club, l’équipe et le staff se recentrent sur leur rugby. Car c’est bien ça qui sera la clé de ce match dont une issue favorable placerait les bleus et blancs aux portes des phases finales.
Photo 1: Denis Marchois, capitaine de l’Aviron Bayonnais © Yannick Revel
Photo 2: Grégory Patat perçoit ce match comme u moment bascule pour le reste de la saison © Yannick Revel