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Pourquoi la médecine générale n’intéresse plus les jeunes médecins ?

Les médecins libéraux se sont réunis à Paris le 14 février dernier pour s’opposer au projet de loi Rist, visant à lutter contre les déserts médicaux, qui a été adoptée le jour même au Sénat. La question de la rémunération est aussi au centre des débats sur une profession largement boudée par les étudiants en médecine.

« On a jamais vu ça ! Tous les syndicats et le Conseil de l’Ordre réunis… C’est historique. On est une profession très peu unie, on a du mal à faire grève, à fermer nos cabinets, on pense toujours aux patients », me raconte Laure, médecin de campagne installée en périphérie de Bordeaux et qui est montée à Paris pour manifester.

médecine générale : patient aux multiples pathologies

Le premier point de tension qui a réuni les manifestants dans la rue était le vote de la loi Rist qui propose l’accès direct à certains professionnels de santé sans passer par un médecin généraliste. Seraient concernés les infirmiers de pratique avancée (IPA), les kinésithérapeutes et les orthophonistes afin de « lutter contre les déserts médicaux et améliorer l’accès aux soins ».

Le syndicat Jeunes médecins dénonce une loi faite sans les premiers concernés : « Aujourd’hui, les médecins ne veulent pas tout garder. Ils veulent bien donner certains renouvellements d’ordonnance, ils sont prêts à donner certains rendez-vous de prévention qu’ils n’ont pas le temps de faire et qu’un IPA peut mieux faire. Mais il faut lister tout ça. »

« Ça va être un accès direct, sous coordination du médecin généraliste, mais on ne sait pas comment encore », explique Laure qui rajoute : « Soit disant, les IPA vont devoir faire des comptes-rendus à chaque fois qu’ils voient un patient, mais on croule déjà sous la paperasse. Ce n’est pas possible d’avoir en plus tous ces comptes-rendus d’IPA. »

Moins de paperasse, plus de temps médical

La place trop importante prise par l’administratif face au temps de soin est soulevée par de nombreux médecins. Et comme l’explique Laure, revaloriser la consultation de 25 à 50 euros bruts serait une solution : « Ce n’est pas un doublement de salaire ! On s’augmenterait, mais on embaucherait tous une secrétaire. »

Il faut bien comprendre que quand un patient paye 25 euros, tout ne va pas dans la poche du médecin. Frais de locaux, URSSAF, impôts, matériel médical, salariés s’il a réussi à embaucher… sont enlevés du montant. En plus, de son côté le patient est remboursé de 70% de la consultation par l’Assurance Maladie et 30% par la complémentaire santé.

La volonté de Laure est de pouvoir passer plus de temps avec les patients qui en ont besoin et faire une médecine de qualité : « Un patient qui a de nombreux soucis, on ne peut pas passer une heure avec lui. Même s’il y avait assez de médecins, on ne pourrait pas car ça ne va pas niveau rémunération. Alors oui, une angine ce sera 50 euros… Mais une personne polypathologique ce sera 50 euros aussi. On passera 15 minutes sur l’angine, mais on pourra passer 45 minutes sur l’autre personne. On n’a pas les moyens de faire de la bonne médecine. »

Mais face à eux, la proposition est bien moindre : « Le Gouvernement propose 1,50 euros de revalorisation, ce qui n’est même pas l’inflation », explique Jeunes Médecins qui a peur d’une « privatisation » du marché et d’un moins bon accès aux soins pour les plus précaires.

La médecine libérale, boudée par les étudiants

« Le médecin dont on a le plus besoin, c’est celui qui est le moins choisi par les étudiants à la sortie des épreuves en médecine. C’est celui qui fait le plus peur dans la pratique car avoir son cabinet libéral, c’est avoir une petite entreprise », explique le syndicat qui rajoute : « Le désert médical va continuer à se renforcer, si aujourd’hui, on ne fait pas des choses pour rendre plus attractifs ces métiers-là. Permettre aux gens d’exercer de manière sereine, sans tomber dans la dépression et le burn-out. Ce sont les plus jeunes générations qui sont touchées par ce genre de situations, déjà chez les étudiants en médecine, ensuite dans les jeunes installés. »

De plus, la société évolue et les aspirations ont changé comme le raconte la médecin de campagne, nouvellement maman : « Le médecin d’avant, le médecin généraliste typiquement masculin qui travaillait 70 heures par semaine, du lundi matin au samedi soir, qui avait sa femme qui l’aidait pour la comptabilité, les papiers et limite le secrétariat et qui mettait les pieds sous la table etc… Notre génération est très différente, on ne peut plus faire ça. » 

Photo 1 : Jeunes médecins
Photo 2 : Jeunes médecins

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