L’association France Nature Environnement (FNE) Midi-Pyrénées annonce entamer une action juridique à l’encontre de la mairie de Toulouse afin de faire respecter la réglementation contre les éclairages nocturnes hors-la-loi. Une situation connue de tous mais qui a du mal à changer !
La règle est simple : pas de lumières dans les commerces entre 1 heure et 7 heures du matin ! Et ça depuis 2018… Mais d’irréductibles vitrines résistent encore et toujours à l’effort collectif.
« C’est une question de bon sens »
L’association FNE Midi-Pyrénées a mis en place des maraudes bénévoles afin de constater les manquements à la loi en terme de pollution lumineuse.
Une fois que des vitrines ont été prises en photo, un ou deux mois après, les bénévoles vont voir les commerces pour échanger sur la problématique et les sensibiliser : « 1/3 des commerces éteignent leur lumière suite à notre sensibilisation… Visiblement on n’est pas très convainquant », explique Elliot Shaw, chargé de mission pollution lumineuse chez FNE Midi-Pyrénées
Au niveau de la municipalité de Toulouse, l’échange étamé en 2017 peine aussi à fournir des réponses appréciables : « C’est l’une des municipalités avec laquelle on a le plus de travail à faire », raconte Elliot Shaw.

Un contexte d' effort énergétique
Alors qu’on demande à tout le monde de faire des efforts sur leur consommation d’énergie, il est important pour l’association de bien faire appliquer la loi et c’est pour ça qu’ils sont prêts à aller au tribunal. « Après avoir fait constater par voie d’huissier, 36 commerces éclairés après 1h du matin le 6 janvier 2023, nous demandons ce jour à Monsieur le maire de Toulouse de bien vouloir notifier les mises en demeure de cesser les éclairages nocturnes illégaux aux intéressés dans les meilleurs délais », peut-on lire dans le communiqué.
FNE Midi-Pyrénées rappelle bien les conséquences de tels manquements : « À cela s’ajoute des effets et perturbations sur la biodiversité et la dégradation du paysage nocturne. Des effets reconnus sur la santé humaine sont enfin notables : perturbations des cycles biologiques, hormonaux, et facteurs cancérigènes. »
Face à cette problématique, « il y a des municipalités qui prennent plus ou moins à coeur le sujet » raconte Elliot Shaw. Et sur ce sujet, le chargé de mission est très clair : « Dans le contexte actuel de changement climatique et d’effondrement de la biodiversité, toutes les actions qui peuvent préserver la vie sur terre doivent être prioritaires.»
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