Samedi dernier, 5 dauphins ont été retrouvés échoués et mutilés sur une plage du Bassin d’Arcachon. Une découverte macabre dont l’ONG Sea Shepherd France a pris connaissance, avant de déposer plainte contre X. Nous avons tenté d’en apprendre plus.
Plusieurs hypothèses avancées
Retrouvés samedi 14/01 par une promeneuse sur la plage du Grand Crohot à Lège-Cap-Ferret, cinq cadavres de dauphins présentaient de nombreuses traces de mutilation. Certains ont même été éventrés. Un acte rapidement condamné par l’ONG spécialisée Sea Shepherd France, qui a décidé de déposer plainte contre X suite à cette macabre découverte (un autre dauphin a été retrouvé dans le même état le lendemain en Vendée).
Alors que des autopsies sont en cours au laboratoire Pelagis de La Rochelle, plusieurs hypothèses sont avancées comme l’explique une source proche du dossier : “Pour l’instant, l’hypothèse la plus probable est celle d’une pêche accidentelle au filet. Les pêcheurs mutilent donc les dauphins retrouvés morts ou agonisants dans les filets pour pouvoir les décrocher de ces derniers. Pour ceux qui sont éventrés, il semble qu’ils aient subis cela de façon à ce que les cadavres coulent, pour tenter de ne laisser aucune trace. Il est également déjà arrivé que des morceaux de chair soient prélevés pour la consommation, ce qui est interdit car c’est une espèce protégée. La plainte déposée concerne donc la mutilation des spécimens en question.”
Un fait loin d'être isolé
Malheureusement, si la teneur des événements peut sembler exceptionnelle, il s’agit en réalité d’un fait assez régulier. En ce début d’année, une dizaine de dauphins ont également été retrouvés échoués sur le littoral charentais, le tout, sur la même journée du 15 décembre.
Des chiffres affolants qui sont dus, en grande partie à la pêche accidentelle mais qui ne reflètent pas vraiment la réalité : « Il faut comprendre qu’en moyenne, pour un dauphin retrouvé échoué, sept ont coulé« . Face à cette hécatombe, plusieurs dispositifs ont été imaginés et réclamés par les scientifiques et les ONG spécialisées, en vain.
