Fany est d’origine vietnamienne, Mia est chinoise et toutes les deux fêtent le nouvel an lunaire en France. Elles ont chacune leurs traditions qu’elles partagent avec Chocolatine !
Ce dimanche 22 janvier se tient le nouvel an que nous avons l’habitude d’appeler chinois. Mais son appellation correcte serait plutôt “nouvel an lunaire”, parce qu’il n’est pas célébré qu’en Chine et que le calendrier qui en détermine la date découpe les mois selon le cycle de la lune. Ce calendrier est également en usage dans divers pays d’Asie comme le Vietnam, la Mongolie, la Malaisie… autant de pays qui célèbrent le nouvel an à leur façon.
C’est surtout une occasion de se réunir
Fany Cao est d’origine vietnamienne, elle a 27 ans, ses deux parents sont nés dans le Sud du pays et même si elle a toujours vécu en France, elle a été élevée dans la culture vietnamienne. Les fêtes du nouvel an, Têt en vietnamien, sont très importantes pour elle !
Elle vit à Toulouse, mais comme la plupart de sa famille vit à Paris, c’est tous les ans une occasion pour elle de prévoir un voyage pour les rejoindre. Comme les Français à Noël, ils ne parviennent pas toujours à se retrouver à la date exacte du réveillon, mais ce qui compte, c’est de se réunir.
Une des traditions consiste à offrir aux enfants une enveloppe rouge qui contient un peu d’argent. “Quand on était petits, il fallait présenter ses vœux en vietnamien pour mériter son enveloppe. Je ne comprenais pas ce que je disais ! Maintenant, on tire au sort parmi les différentes enveloppes, ça crée un jeu entre nous.” Au centre de la fête, il y a le repas : “un gâteau de riz gluant au porc qui s’appelle bánh chưng et des galettes de riz que chacun garnit d’un porc mariné, d’œufs et de différents accompagnements pour en faire un rouleau.” Fany parle de ce moment fédérateur avec un large sourire dans la voix…

On se prépare à accueillir la nouvelle année
Mia Liang, elle, a 30 ans, elle est arrivée à Toulouse il y a une petite dizaine d’années après un passage à la Réunion, mais elle est née et a grandi en Chine, dans le Sud du pays, près de Canton. Quand on lui parle du nouvel an, elle mélange dans son enthousiasme ses souvenirs d’enfance, la tradition chinoise, les moments en famille à la Réunion et les fêtes reconstituées ici, à Toulouse, avec son conjoint et quelques amis. Elle a conservé l’habitude du grand nettoyage de l’appartement, pour être prête à accueillir la nouvelle année.
Quand elle le peut, elle cuisine aussi le poisson traditionnel à la vapeur, symbole de profusion et qu’il ne faut surtout pas terminer. Elle achète des fleurs rouges, couleur synonyme de fête en Asie. Dans son épicerie asiatique, Miasia, elle propose pour l’occasion des boulettes de riz fourrées à faire cuire dans un bouillon sucré. “Les boulettes, c’est important dans ma région, la forme ronde symbolise l’unité.” Et dans son salon de thé chinois, Mia Cha, elle réalise un gâteau en forme de lapin, en l’honneur de cette nouvelle année, sous le signe du Lapin d’eau.
Image 1 et 2 : Rodnae productions pour Pexels