Le 19 janvier, c’est la journée internationale du pop corn et le leader européen du maïs à éclater est installé dans le Gers ! Découvrez Nataïs, une entreprise engagée dans une agriculture durable et responsable.
Savez-vous que si le Sud-Ouest produit de si beaux canards gras, c’est d’abord parce que c’est un terroir parfait pour le maïs ? Mais avec le maïs, on ne nourrit pas que les bêtes, on peut aussi faire du pop corn ! C’est ce qu’a compris Michael Ehmann, lorsqu’il a créé Nataïs dans les années 90, sur l’exploitation de son père, à Bézéril, dans le Gers. L’intuition était bonne puisque l’entreprise est aujourd’hui leader européen du marché du pop-corn, avec 220 agriculteurs partenaires et 50 000 tonnes de maïs récoltées chaque année. Au cinéma, 80 à 90 % du pop-corn que vous achetez provient de cette entreprise !
Une affaire de famille
Mais ce ne fut pas si facile, nous explique Célia Ehmann, fille de Michael et directrice QHE de l’entreprise. “C’est d’abord mon grand-père, agriculteur allemand, qui a acheté l’exploitation dans les années 80 pour y faire des cultures traditionnelles, mais il la pilotait depuis l’Allemagne, en venant régulièrement. Puis son fils (mon père) a épousé un américaine qui avait fait des études de français. Il leur a donc conseillé de reprendre l’exploitation en France. Mais l’idée du pop corn n’était pas encore là, c’est lors d’un voyage auprès de sa belle-famille aux États-Unis, que mon père a rencontré un agriculteur spécialisé dans le maïs à pop corn, très répandu là-bas. Il est rentré en France avec quelques kilos de semences pour tenter l’expérience.”
Payés pour défendre les sols
Après beaucoup de travail, notamment dans la sélection des variétés adéquates, la magie a opéré. Mais quitte à produire du maïs à pop corn, autant le faire le mieux possible. Michael Ehmann était déjà engagé dans des pratiques agroécologiques qu’il a appliquées et développées pour cette nouvelle culture afin de favoriser le sol et la biodiversité. Il encourage diverses démarches pour capter au maximum le CO2, telles que les couverts végétaux, et rémunère même les agriculteurs à hauteur de leur engagement. Nataïs accueille d’ailleurs ce 10 février un rendez-vous national autour du carbone et de l’agroécologie pour partager ses pratiques aux professionnels.

Image 1 : Nataïs
Image 2 : Michael Ehmann – Nataïs