Après une décision d’expulsion contestée le 28 décembre 2022, les jeunes migrants de l’Université Paul Sabatier se sont vu accorder une seconde audience le vendredi 13 janvier 2023 qui a finalement mis fin à la mesure d’expulsion qui pesait sur eux.
Les soutiens étaient toujours présents devant le tribunal administratif de Toulouse : associations, syndicats et sympathisants s’étaient réunis le vendredi 13 janvier à 13h30 afin d’accompagner les jeunes isolés dans leur nouvelle audience devant le juge des référés.
Un avenir moins stressant
Cette nouvelle audience ne sort pas de nulle part : les occupants du bâtiment appartenant au collectif AutonoMIE et leurs avocats ont saisi le juge des référés le 6 janvier 2023 afin d’avoir un jugement fait dans les règles car ils condamnaient le délai qu’on leur avait accordé pour se défendre.
Suite à cette audience, la défense a réussi à présenter son dossier, soulignant « l’absence de risque avéré tenant à la présence de substances ou produits dangereux ou de la présence de branchements électriques non sécurisés » selon le communiqué du tribunal administratif. La « présence de détecteurs de fumée fonctionnels » a aussi été assurée.
Du fait de ces nouveaux éléments, le juge a estimé que l’expulsion « n’apparaît pas urgente pour garantir leur sécurité. »
Une occupation contestée
Comme je le racontais, les jeunes se sont installés dans le bâtiment 4R3 de l’université le 14 décembre dernier et une demande d’expulsion avait été demandée par la direction pour des raisons de sécurité.
Une expulsion accordée le 28 décembre par le juge, dans un délai de 48 heures : « en l’absence de toute contestation en défense ». Ce nouveau jugement de vendredi dernier, donne du répit aux mineurs isolés en cette période hivernale.

Image 1 : Maxime Le Goff
Image 2 : Maxime Le Goff