Éleveurs du Comminges, transformation et conditionnement toulousain… La Brique rose est un lait qui a pour ambition de mieux faire vivre les éleveurs, donner envie aux jeunes de s’installer et d’entretenir l’emploi dans la région Occitanie.
Mais dis-moi Maxime… Où je peux le trouver ce lait ?! Du calme Billy, je vais tout te dire.
Depuis le 15 décembre, tu peux retrouver ce lait UHT dans les grandes et moyennes surfaces de Carrefour au prix conseillé d’1,20€. Il servira aussi en restauration collective. J’ai essayé dans les carrefour Express et City que j’ai autour de chez moi à Toulouse… ce n’est pas là qu’il faut aller.
Mais laisse moi raconter l’histoire.
Une juste rémunération
Ce projet démarre avec 13 éleveurs et éleveuses sur 8 exploitations : « Ce sont des exploitations conventionnelles avec une moyenne de 50-60 vaches, principalement familiales. De la polyculture-élevage typique du Sud-ouest », explique Florian Leguay, président de l’association La Brique rose.
L’objectif principal : la bonne rémunération ! Pour cela, le litre de lait sera payé au juste prix, soit 5 centimes directement à l’éleveur.
Mais Maxime ! C’est pas beaucoup non ? Alors… Il faut savoir qu’en un an, une exploitation de cette taille peut produire environ 50 000 litres, ce qui fait 25 000€.
« Ça fait notre salaire, même plus que notre salaire. Ça nous permet de vivre et c’est ce qui nous manquait », raconte Florian.

Des éleveurs « qui se sont pris en main »
Pour arriver à la réalisation de ce projet, ils se sont associés à l’usine toulousaine de YéO frais qui emploi 200 personnes : « C’est ce qui finit de faire toute la beauté de l’histoire ! C’est un industriel laitier historique à Toulouse, c’est magnifique. On contribue, à notre échelle, à l’emploi en Haute-Garonne. »
Car il est un chiffre qui fait peur : 10% du lait consommé en Occitanie vient de la région.
Florian explique ça facilement : « Le nombre d’éleveurs laitiers est divisé par deux tous les 7 ans depuis des décennies et les villes grossissent. On n’est plus assez. »
Aller viens… on est bien !
C’est pour cette raison que le projet a pour but de financer un fond d’aide à l’installation de nouveaux éleveurs dans la région : « La moyenne d’âge des producteurs laitiers qu’il reste est de 55 ans, d’ici 4-5 ans, il y aura des fermes à reprendre. »
Pour Florian, il faut redonner goût au métier aux enfants d’éleveurs et inciter les gens hors cadre familial à s’installer. C’est encore trop tôt pour se prononcer mais Florian est optimiste : « Un éleveur parmi nous cherche un associé, depuis qu’il a mis en avant La Brique rose dans son annonce, il a dit que ça aidait, ça donne plus de motivation pour les intéressés. »
Image 1 : Thomas Salva / Lune Bleue
Image 2 : Thomas Salva / Lune Bleue