Plus personne ne présente Didier Deschamps. Le plus gros palmarès du football français est devenu une légende du ballon rond. Un champion et un coach extraordinaire, venu d’une famille ordinaire, et élevé sur la côte basque.
C’est à Bayonne que le petit Didier voit le jour, le 15 octobre 1968. Il grandit dans la maison familiale d’Anglet, dans le quartier de Sutar. Une enfance ordinaire avec sa mère Ginette, vendeuse, et son frère Philippe, son aîné de trois ans. Avec son père aussi, Pierre, un gaillard peintre en bâtiment à l’aéroport de Biarritz. Et le week-end, le daron mouille le maillot en tant que troisième ligne pour le club de rugby du Biarritz Olympique.
Le ballon rond plutôt que l'ovale
Malgré cet héritage familial et l’omniprésence de l’ovalie sur ses terres d’enfance, c’est pourtant vers le football que Didier Deschamps se tourne, assez tard, à l’âge de 12 ans. Bien qu’il habite à Anglet, c’est à l’Aviron Bayonnais qu’il prend sa première licence. Un choix révélateur de son principal trait de caractère: la gagne.
Au moment de choisir entre les Genêts d’Anglet et l’Aviron Bayonnais, le garçon réfléchit de façon pragmatique. “Quitte à être dans un club, je n’aime pas perdre alors autant aller dans une équipe qui ne prend pas des raclées”, explique-t-il en 2001 sur le plateau de Thierry Ardisson, pour justifier ce choix.
Dès ses débuts sous le maillot bleu de l’aviron, Didier impressionne. Il claque but sur but (oui, oui, à cet âge il est attaquant) et attire l’attention des recruteurs de clubs professionnels. “Ceux des Girondins de Bordeaux sont venus à la maison en limousine avec de gros cigares, on aurait dit des maquignons” se souvient le footballeur toujours dans la même émission.
Une attitude qui plaît peu à la famille Deschamps et c’est finalement Nantes qui sera la destination du fils prodige.
un mental qui en impose
Après avoir terminé ses années collège à Saint-Bernard à Bayonne, il débarque à 15 ans à Nantes, à 530km de chez lui, pour intégrer le centre de formation. “Il y a une forte compétition, je fais partie des plus jeunes, c’est la jungle”. Mais le jeune homme au mental infaillible fait ses preuves. Très vite, il s’impose et devient capitaine. “Partout où je suis passé, on m’a confié des responsabilités”.
C’est le début d’une des histoires les plus improbables du football français. Didier Deschamps n’est pas un génie comme Pelé. Il n’a pas le talent de Mbappé ou de Zidane mais il a mieux que ça: le mental et le leadership.
Le 25 septembre 1985, trois semaines avant de fêter ses 17 ans, il dispute son premier match chez les professionnels. Des débuts qui se soldent par un victoire nantaise sur le terrain du Stade Brestois ( 1-3). A 20 ans, il est appelé par Michel Platini pour intégrer l’équipe de France. La suite, tu la connais…
L’OM, Bordeaux, la Juventus, Chelsea, Valence, 103 sélections en équipe de France, 2 Ligues des Champions, champion de France (x2), champion d’Italie (x3), champion du Monde 1998 et Champion d’Europe 2000 avec les Bleus… rien qu’en tant que joueur!
Reconverti coach depuis 2001, Didier Deschamps a repris les rênes d’une équipe de France moribonde en 2012. La aussi, la suite tu la connais.
