Le sculpteur toulousain, qui a notamment installé ses œuvres rouges aux quatre coins de la ville rose, a profité du week-end pour porter ses messages à Londres, à travers plusieurs œuvres percutantes.
James Colomina, street artiste bien connu des Toulousains, a installé ce week-end plusieurs sculptures dans les rues de Londres. Ses œuvres en résine rouge emblématiques permettent à l’artiste de dénoncer les travers de notre époque comme par exemple la Coupe du monde organisée au Qatar. Celle-ci est pointée du doigt par l’intermédiaire d’un ballon rouge, placé en équilibre sur le pied de la statue de l’homme d’affaire George Peabody. “Retiendra[t-on] davantage dans le futur l’aspect ludique de la Coupe du Monde 2022 ou l’aberration climatique et le coût humain”, interroge-t-il.
Vous êtes filmés !
Autre cause, autre œuvre : de fausses caméras de surveillance, toujours rouges, ont été placées face à plusieurs caméras bien fonctionnelles, typiques de la sécurité londonienne. “Le but est d’attirer les regards sur la banalisation de la surveillance.” Avec ce rouge, elles ne passeront plus inaperçu.
Argent vs vie
Enfin, pour “attirer notre attention sur la fragilité de notre planète et la nécessité d’en prendre soin”, le sculpteur place un enfant de 8 ans portant un masque à gaz face à la Mansion House, symbole du quartier économique de Londres qui abrite les sièges sociaux des banques ainsi que la Bourse. L’artiste toulousain oppose ainsi les intérêts financiers à la vie humaine, dans sa plus grande fragilité.
“Les sculptures ont été installées sans autorisation, je ne peux pas savoir si elles vont rester”, déclare-t-il à Chocolatine. “C’est le propre du street art et j’espère qu’elles resteront le plus longtemps possible” Espérons qu’elles durent autant que les œuvres toulousaines que nous croisons au quotidien !
