Belharra est une nouvelle fois sortie de son lit, le jeudi 24 novembre dernier. Une poignée de surfeurs ont été aperçus sur le spot ce matin-là. Ils attendaient son retour depuis plus de deux ans. Mais comment se forme cette vague ? Qui a été le premier à la surfer ? Et que veut dire son nom ? Éléments de réponse.
Elle a été surfée pour la première fois le 22 novembre 2002. « Belharra » signifie « herbe » en basque. Cette vague mythique se forme au large d’Urrugne au Pays basque, sur le plateau sous-marin du Belharra Perdun, là où s’est formé un tapis de verdure..
Par faible houle, ce relief est un lieu très prisé des plongeurs qui ont pu y observer une importante quantité d’algues vertes. D’où son nom : Belharra. Par forte houle, la vague se forme précisément à cet endroit grâce au plateau sous-marin. Il dispose d’un rebord formant une marche en surplomb, située à seulement 15 mètres de profondeur (contre 100 mètres autour). Lorsqu’une houle arrive sur ce relief, elle rencontre une diminution de profondeur qui lui permet de se lever.
Les chasseurs de tempêtes
Mais les ingrédients magiques pour voir Belharra se réveiller sont rares. Il faut généralement attendre les grosses tempêtes qui frappent l’Atlantique Nord. Les dépressions qui arrivent doivent descendre aux alentours de 950 hectopascals ; soit presque l’équivalent d’un cyclone. Parmi les premiers à se lancer à l’assaut du monstre, Michel Larronde ou Peyo Lizarazu. D’autres leur ont succédé, comme Justine Dupont, première femme à l’avoir surfée. Quand réapparaîtra-t-elle? Nul ne le sait et c’est qui fait tout son charme.
Photo 1 : Mathys Fraile