Écouter l’album de BabySolo33, seul chez soi, dans les Airpods, sous un plaid, alors qu’il fait froid dehors, qu’il pleut : c’est délicieux comme un film de Noël, comme une tisane pomme cannelle beaucoup trop sucrée… C’est un sirop qui coule de cette voix archi-autotunée, pitchée comme celle d’un bébé ordinateur mélancolique. La jeune femme a beau avoir du sang italien, venir de Biarritz et habiter à Bordeaux, il y a quelque chose de très hivernal dans sa musique. L’entrain de la pop électronique, frôlant parfois l’eurodance 90’s, sur laquelle elle pose ses couplets de femme-enfant solitaire, n’y change rien.
Sororité , mélancolie et Buffy contre les vampires
Dans ses textes aussi, elle passe, dans un franglais parfois cryptique, de l’égotrip girlpower (“Beaucoup d’jalousie dans l’regard de ces bitches”, “J’me bats comme Buffy contre tous ces vampires” FuckMoney) à des accès de déprime (“J’crois pas les gens quand ils mе disent qu’ils m’aiment” NellyKelly), en passant par la rupture amoureuse dont on se remet grâce aux copines (“Encore un baby sur ma liste/Il va m’rendre triste/il va m’rendre sick/J’serai pas toute seule pour faire ma crise/Y a toujours mes copines” BFF”).
Une chaleureuse douceur musicale pour nous faire passer l’hiver.
Photo 1 (A la une) : youtube BabySolo33